Une fois de plus, en ce début d'année où ont soufflé des vents contraires, je viens vous demander de serrer les rangs et d'intensifier votre action.
A la logique de l'affrontement et de la violence, état naturel du système " inter-national " qui s'est exprimé dans un aboutissement de guerre, nous devons, avec plus de foi et d'acharnement encore, opposer notre logique de la solidarité et de l'organisation rationnelle du développement sans frontières.
Certes, nous ne sommes pas les seuls à devoir résister. C'est le cas, bien sûr, de toutes les organisations humanitaires qui risquent, comme nous, d'être confrontées à la violence de l'information, à l'égoïsme et au repli, peut-être au découragement.
Mais notre rôle à nous, mutuelle sans frontières, est si particulier, " de type exemplaire ", et donc si important, qu'il implique en cette époque de ruptures et de divisions, une efficacité et une croissance encore plus nettes.
Chacun d'entre nous doit prendre, à sa façon, son bâton de pèlerin, c'est-à-dire ses responsabilités pour intensifier la diffusion de nos principes et faire croître notre association.
De chacun de nous dépend la réussite, puisque chacun d'entre nous détient une part du pouvoir... et d'abord du pouvoir de propositions, d'imagination.
Ne soyons pas timorés : agir est toujours possible, et les idées de chacun seront les bienvenues.
En augmentant le nombre des adhérents, donc l'importance de nos ressources et nos actions, nous apporterons la preuve que les pouvoirs de division peuvent être combattus par la solidarité, que la violence peut être vaincue par la raison, que les effets de la seront un jour effacés par l'entraide et la fraternités.
Bernard Muet
Mars 1991